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Séance 3 : L’administration marocaine avant, durant et après le protectorat  L’administration centrale locale du Makhzen  Les réformes administratives durant le protectorat  L’administration marocaine : de 1956 à 1996 Lecture obligatoire :  Michel Rousset et Jean Garagnon. Droit administratif. Remald. 2017. P : 47- 87  Michel Rousset et Jean Garagnon. Droit administratif. Remald. 2017. P : 179-180  Jawad Abibi. Introduction au droit des collectivités territoriales au Maroc. Remald. 2023. P : 37-46 1

1- L’administration chérifienne 3 L’administration chérifienne se formait de deux composantes majeures: A. L’administration centrale : le Makhzen B. L’administration locale
A. L’administration centrale : le Makhzen 4  L’administration centrale se composait de deux éléments : le Sultan et les vizirs.  Le Sultan constitue le cœur du Makhzen: Selon le droit public musulman, le Sultan est seul à disposer du pouvoir exécutif.  C’est à lui qu’incombe la charge d’assurer l’ordre dans l’ensemble du territoire.  Vu qu’il est le Commandeur des Croyants (Amir al mouminine), investi par la Beyâa (acte d’allégeance), aucune autorité ne peut être exercée qui ne soit déléguée par lui.  En effet, le Sultan exerce ce pouvoir en coopération avec les vizirs, cependant ces derniers ne peuvent jouir d’aucune autorité propre ; l’autorité qu’ils possèdent découle d’une délégation du Sultan, délégation toujours révocable et dont le contenu est changeant.  Le rassemblement des vizirs autour du Sultan ne renvoie en aucun cas à l’existence d’un gouvernement collégial, mais donne lieu à un groupe de conseillers chargés de fonctions spécifiques.  Cette administration centrale se charge des grandes missions étatiques : la collecte des impôts, le maintien de la sécurité interne et externe de l’Empire Chérifien, l’entretien de relations avec les Etats étrangers, le règlement des conflits et des différends et le contrôle des agents locaux du Makhzen.