Nội dung text 21. Virus à ADN (Partie 2_2,.Réo, R.S)
RYM SD DELL 1 Adénovirus, Papillomavirus et Hépadnavirus Dr Bouzeghoub. S Dr. Berrahal .M Adénovirus: Classification Famille : Adenoviridae Genre : Mastadenovirus 51 sérotypes humains Structure du virus Virus de 80 à 110 nm de diamètre. Génome : ADN double brin linéaire de 35 kbp. Capside icosaédrique de 252 capsomères Présence de spicules hémagglutinantes Virus nu. Cycle de multiplication: Le cycle viral dure 30 à 36 heures et se termine par la libération d'environ 10 000 particules virales après lyse de la cellule infectée. Le cycle qui est intranucléaire, se divise en trois étapes: • phase précoce: attachement grâce à sa fibre hémagglutinine aux récepteurs spécifiques de la cellule. Suivi de l’entrée du virus par endocytose. • phase de réplication de l'ADN viral et de production des protéines virales. • phase tardive: d'assemblage et de libération des virions. Epidémiologie: ⚫ Plus de 40 sérotypes humains ont été reconnus. Ces virus ont une affinité pour le tissu lymphoïde où certains sérotypes déterminent une infection latente, particulièrement dans les amygdales. C’est de là qu’ils tirent leur nom (tissu adénoïdien=une zone de tissu lymphoïde située en haut et derrière le palais où les cavités nasales sont en contact avec le pharynx.). ⚫ Virus stable et résistant dans l’environnement, thermosensible et résistant aux solvants lipidiques et aux variations de pH. Inefficacité des différents moyens de décontamination des eaux traitées. Le moyen de désinfection: l’hypochlorite de sodium à 0,5% de chlore actif et les rayonnements ionisants. ⚫ Sérotypes 40 et 41: répartition mondiale avec épidémies et cas sporadiques tout au long de l’année (6 à 8% des diarrhées chez l’enfant). Modes de transmission: →direct via les fluides corporels (salive, gouttelette ..) →indirect via l’environnement (objets souillés par les expectorations ou les gouttelettes d'une personne infectée, mains sales) -Parfaitement transmissibles de patient à patient lors d’une consultation médicale, expliquant les épidémies dans les différentes communautés. Certains ADV humains ont un pouvoir cancérigènes purement expérimental chez l’animal. POUVOIR PATHOGENE: ⚫ 50% des infections sont asymptomatiques. La clinique est très variée en raison de l’affinité des ADV pour tissus lymphoïde qui est ubiquitaire. Les ADV se multiplient surtout dans l ’arbre respiratoire, l’œil et le tube digestif: ⚫ Les atteintes respiratoires : il peut s’agir de pharyngite, angine, bronchiolite, trachéite ou de pneumonie. Les ADV sont responsables de 1 à 3% des pneumonies de l’enfant.
RYM SD DELL 2 Forme habituelle résolutive. Ces infections peuvent être endémo-épidémiques selon les sérotypes. ⚫ Les atteintes oculaires : ce sont des conjonctivites ou kérato-conjonctivites isolées ou associées à une atteinte des voies respiratoires supérieures, survenant par petites épidémies d’origine hydrique (conjonctivites des piscines). ⚫ Atteintes intestinales : gastroentérites, on peut observer des excrétions asymptomatiques d’ADV dans les selles des enfants. 5 à 15% des diarrhées de l’enfant ont pour étiologie un ADV et la transmission est féco-orale. ⚫ Formes graves chez populations à risque : immunodéprimés, post greffés, infection par le VIH, prématurés. ⚫ Autres localisations : cystite hémorragique chez l’enfant, éruption cutanée conjonctivite à Adénovirus Diagnostic au laboratoire: Prélèvements : selle, secrétions naso-pharyngées, orientés selon clinique. 1- Diagnostic direct: - PCR quantitative ou qualitative : recherche de génomes viraux très sensible et spécifique mais reste coûteuse. Technique réservée aux laboratoires spécialisés, réalisée dans les études épidémiologiques mais pas en routine. - Culture viral : sur cellule Hela ou Hep 2, avec un ECP (normalement effet cytopathique) caractéristique aspect de cellules arrondies avec rétraction en dentelle de la nappe cellulaire : « aspect en dentelle ». Méthode de référence. - Détection d’antigène: Ag commun de groupe → test immuno-enzymatiques ou ELISA: rapide, sensible et peu coûteux. → Immunofluorescence : secrétions nasales ou conjonctivales → agglutination des particules de latex : selles 2-Diagnostic indirect (Sérologie virale): -Prélèvement : sérum ou plasma sur tube sec - Des sérologies peuvent être pratiquées mais sont peu réalisées en routine. - Nécessité de tester un second prélèvement (sérum) prélevés à 15 jours d'intervalle -Une séroconversion (ascension des titres Anticorps ou séroconversion de IgM en IgG sur le second prélèvement) permet de confirmer le diagnostic d'infection active (évolutive). Le diagnostic virologique exact n’est certainement pas indispensable en pratique médicale courante pour une infection bénigne isolée et sans chimiothérapie antivirale, par contre reste intéressant en cas d’épidémie ou de formes graves. Traitement et prévention: -Pas de traitement antiviral spécifique -Traitement symptomatique: antipyrétique et anti diarrhéique..... -Un vaccin a été mis au point, notamment contre le type 7 (en cours) -Un antiviral est actuellement à l’essai pour les formes graves. Papillomavirus (HPV) Classification: Famille : Papillomaviridae Genre : Papillomavirus 150 génotypes Structure de HPV: -Virus nu de petite taille, capside à symétrie icosaédrique (ballon de rugby), génome ADN double brin circulaire (8 kb) -Plus de 120 type ont été identifiés chez l’homme. Réplication intranucléaire dans les cellules stratifiées humaines par infection des cellules basales. - Très largement répandus dans la nature et infectent de nombreux vertébrés, ils ont une spécificité d’hôte très étroite. MULTIPLICATION DU VIRUS: ⚫ Ne se multiplie pas in vitro (pas de système de culture)
RYM SD DELL 3 ⚫ Ce sont des virus épithéliotrope (infectent les cellules épithéliales) ⚫ A la suite d’une brèche du revêtement cutané, le virus est inoculé aux cellules basales de l’épithélium, qui en se multipliant « montent » vers la surface tout en se différenciant; le cycle tardive de la réplication virale de l’HPV se déclare par la synthèse de protéines de la capside au niveau des cellules mortes différenciées et kératinisées. Les virus seront libérés par les keratocytes morts. ⚫ ECP caractéristique dit « koïlocytose » (vacuole intra cytoplasmique refoulant le noyau à la périphérie) ⚫ L'ADN viral peut persister sous forme épisomale à l’état latent et peut persister sous forme intégrée au génome cellulaire (dans les lésions précancéreuse ou cancéreuse). Epidémiologie: ⚫ Virus strictement humain, très résistant dans l’environnement. ⚫ Plus de 150 génotypes HPV ont été identifiés ⚫ Contamination directe par contact : sexuel, accouchement et indirect par : objets souillé et sol des piscines....ubiquiste ! . ⚫ Virus strictement humain et oncogène: Certains génotypes HPV sont associés à des cancers cutanés ou muqueux; ainsi pour les génotypes à tropisme génital, ils sont classés en fonction de leur potentiel oncogène en génotype à haut risque ou à bas risque. ⚫ HPV 16 constitue le génotype retrouvé dans le cancer du col utérin. POUVOIR PATHOGENE: ⚫ lésions cutanées ou muqueuses: d’aspect et de localisation variées, généralement spécifiques de certains génotypes. →Verrues cutanées : lésions les plus communes et localisations variées (palmaire, plantaire, plane, vulgaire). → Epidermodysplasie verruciforme ⚫ Lésions du tractus génital : sont pluri focales et asymptomatique, pouvant atteindre la peau ou les muqueuses (vulve, pénis, col utérin anus, vagin). certains HPV sont associés à des lésions dysplasiques et qui dans certains cas peuvent évoluer vers l’apparition d une tumeur maligne (selon le génotype) ⚫ Dans le cancer du col: le génome viral est présent dans 100% intégré au génome cellulaire. Les lésions dysplasiques précancéreuses du col et utérus sont dues à HPV-16, 18, 31 .
RYM SD DELL 4 ⚫ condylomes laryngées: prédominent chez l’enfant (HPV 6) ⚫ condylomes ano-génitaux : IST la plus fréquente (HPV 11). ⚫ HPV et HIV : la prévalence des HPV à haut risque est élevée chez les patients infectes par HIV. Aspects cliniques de l’ HPV: VERRUE PALAMAIRE VERRUE VULGAIRE DIGITALE CONDYLOME ACUMINES DE LA REGION INGUINALE DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE: ⚫ Le diagnostic est avant tout clinique, cytologique (frottis cervical) ⚫ Cytologie : recherche de koïlocytes (cellules spécifiques) au frottis cervico-vaginal ⚫ Il n’existe pas de système de culture ou de sérologie efficace. ⚫ Diagnostic direct: Recherche du génome viral par biologie moléculaire: PCR, tests d’hybridation typage de haut risque oncogène par test hybridation , séquençage ,PCR en temps réel ⚫ Quantification du génome viral ADN HPV ⚫ Recherche de protéine urinaire spécifique de HPV par test de bandelette TRAITEMENT: Traitement : par de traitement antiviral spécifique -Traitement physique des lésions par conisation ( petit chirurgie) , laser et cryothérapie -Traitement par des topiques: acide salicylique Prévention: - Vaccin à agents inactivé: chez les jeunes filles (ne figure pas dans le calendrier national de vaccination 2015) . - Dépistage des infections cervicales à HPV et du cancer du col par frottis cervico-vaginal (FCV) tous les 02 ans à partir de 35 ans Virus de l’hépatite B (HBV) Classification: Famille : Hepadnaviridae Genre: Ortho hepadnavirus Espèce : virus hépatites B (HBV) STRUCTURE: ⚫ Virus de taille moyenne, enveloppé et polymorphe, capside de symétrie icosaédrique. Appelé aussi particule de dane ⚫ La nucléocapside porte l’Ag HBc (c pour capside) et d’Ag HBe ⚫ Enveloppe non membranaire formée de lipides cellulaires et de protéine virale appelée antigène HBs (s pour surface). ⚫ Génome à ADN circulaire bicaténaire partiel (3.2 kb) ⚫ Réplication intra nucléaire principalement dans les hépatocyte humains, persistance possible sous forme épisome ou intégré.