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Ces notes concernent un enseignement suivi en NPCA durant l’année universitaire 2023-2024. Elles peuvent contenir des coquilles/fautes d’orthographe et des erreurs. Dans une démarche éthique et responsable, également dans une dynamique de protection de la spécialité et de la profession, je souhaite qu’elles ne soient pas transmises en dehors des promotions NPCA sans me le demander. Yoan Segura – Étudiant NPCA 2022-2024 (N’hésitez pas à me contacter si nécessaire : [email protected]) NPCA : Neuropsychologique clinique de l’adulte ; parcours de master proposé à l’université de Toulouse.
PY902 COURS 9 PSYCHOLOGUE SPÉCIALISÉ EN NP : SMR 1. Introduction 3 missions principales : – Rééducation : aider le patient à recouvrer le meilleur potentiel de ses moyens physiques, cognitifs et psychologiques. Avec pour objectif la restitution intégrale de l’organe lésé ou le retour optimal à sa fonction. – Réadaptation : c’est quand il y a des limitations des capacités du patient sont irréversibles. Il faut faire en sorte que le patient s’adapte au mieux à ses limitations et puisse les contourner autant que possible. – Réinsertion : le but est que le patient ait une réelle autonomie, dans sa vie familiale et professionnelle. Le travail SMR est de se rapprocher ici au maximum des conditions de vie du patient qui précédaient son séjour hospitalier. C’est l’aboutissement d’une PEC personnalisée du patient. Il y a différentes mentions dans les SMR : polyvalent, gériatrie, locomoteur, SN, cardio- vasculaire, pneumologie, système digestif, endocrinologie, diabétologie, nutrition, brûlés, conduites addictives, oncologie, oncologie et hématologie, enfants et adolescents, jeunes enfants, enfants et adolescents. Il y a une dimension médicale, des aspects scolaires, éducatifs et psychologiques. Aujourd’hui nous allons parler de SN. Les missions du SMR du système nerveux sont des soins médicaux, de la rééducation et réadaptation, des actions de prévention, de l’éducation thérapeutique et de la réinsertion familiale, sociale, scolaire ou professionnelle. Donc le SMR ils peuvent arriver d’un milieu hospitalier comme de leur maison. Quand ils entrent en SMR, le but c’est le retour à domicile. Parfois ce n’est pas toujours le cas, ils peuvent être envoyés en EHPAD notamment, ou vers d’autres structures de soins (que ce soit des structures type UEROS...). Quand on est en phase aiguë, les patients arrivent à l’USINV (Unité de Soins Intensifs Neurovasculaires). Quand tout va bien, quand c’est possible, on les transfère en service de neurologie. Ensuite ils sont transférés en SMR. Dans la majorité des cas en hospitalisation complète, quand c’est possible en hôpital de jour (mais c’est rare de passer de service de neurologie directement en HDJ, ils reviennent plutôt de chez eux). L’intervention du psychologue spécialisé en NP va être différente selon les différents objectifs : – Pathologie : acquises (AVC, TC, tumeur cérébrale...) versus neuro-évolutives (SEP, MP). – Période : phase aiguë (initiale plutôt, pas comme AVC) versus chronique. C’est différent quand on reçoit le patient au début de quand cela fait un certain moment. 2. AVC L’AVC, un enjeu de santé publique : vidéo – Troubles du langage : 5x/semaine normalement. Donc l’AVC c’est 155 000 par an. C’est la première cause de handicap acquis de l’adulte. Il y a deux types : AVC ischémique (vaisseau sanguin bouché, vaisseau bouché, interruption du flux sanguin dans la zone concernée) et AVC hémorragique (vaisseau sanguin éclaté, rupture des vaisseaux, fuite de sang). 15% sont des hémorragies cérébrales, 5% hémorragies méningées et 80% des AVC ischémiques. 1
PY902 COURS 9 Au niveau fonctionnel, les séquelles fonctionnelles sont présentes dans 40 à 60% des cas et sont motrices, cognitives et/ou comportementales. Cela dépend du temps pour la PEC, de l’âge du patient, des facteurs de risque... En phase aiguë, il y a 80% des patients qui survivent à l’AVC qui ont une symptomatologie cognitive. Cette symptomatologie persiste dans 38 à 73% des cas. Mais elle est souvent négligée comparativement aux autres éventuels déficits présents – moteurs et/ou sensoriels. [1] Héminégligence : « Incapacité de détecter, répondre à et s’orienter vers des stimuli nouveaux et significatifs présents dans l’hémi-espace controlatéral à une lésion cérébrale » (Heilman, 1975) Agnosie spatiale : atteinte de la voie occipito-pariétale. C’est la conséquence la plus spectaculaire et la plus fréquente après une lésion de l’hémisphère droit. Il y a une altération au niveau de l’espace gauche. La principale cause est l’AVC des artères cérébrales moyenne et postérieure droite. Les lésions sont étendues en raison de l’importance du territoire cérébral irrigué par ces artères. Le cerveau est vascularisé par 3 artères : – artères cérébrales antérieures – artères cérébrales moyennes (artères sylviennes) – artères postérieures Souvent, ce sont des lésions au niveau du carrefour pariéto-occipito-temporal et du lobe pariétal inférieur. Mais il y a d’autres structures corticales touchées (gyrus temporal supérieur et moyen de la région parahippocampique, aires prémotrice ou motrice supplémentaire) et des structures sous-corticales (thalamus, noyau caudé). C’est une lésion de fibres nerveuses. Faisceau longitudinal supérieur = faisceau d’association intra-hémisphérique fronto-pariéto-temporale. — Étude de Schotten et al. (2012) : 21 patients avec héminégligence « pure ». 87,5% de recoupement de lésions sur ce faisceau droit + rôle essentiel dans la persistance du trouble. [2] Aphasie : dans 75% des cas, la cause est l’AVC. Classification anatomo-clinique : A. Aphasie de Broca (ou motrice) : associée à une lésion du lobe frontale gauche (aire de Broca B44-45). Réduction de l’expression orale, trouble de l’articulation, compréhension non parfaite. Patient Leborgne (Broca, 1864). B. Aphasie de Wernicke (ou sensorielle) : associée à une lésion de la circonvolution temporale supérieure et moyenne gauche (aire de Wernicke B12). Elle est fluente voire logorrhée, absence de trouble de l’articulation mais compréhension préservée. C. Aphasie de conduction : associée à une lésion du faisceau arqué (reliant l’aire de Broca et l’aire de Wernicke). Le langage spontané peut être fluent, répétition altérée, compréhension altérée. 2
PY902 COURS 9 Il y a d’autres types d’aphasie : aphasie transcorticale (motrice/sensorielle), anomie, aphasie sous-corticale, aphasie globale avec des lésions étendues de l’HG dont l’aire de Broca et de Wernicke avec altération de toute forme du langage. Il y a donc un vaste réseau fronto-temporo-pariétal, essentiellement à gauche. Le positionnement de la langue a son importance dans la rééducation des troubles phasiques. Il y a également des lésions de l’HD qui peuvent entraîner des troubles phasiques : trouble de la pragmatique du langage plutôt. Cela affecte la prosodie, l’organisation, la compréhension, les dimensions non littérales (métaphores, ironie...) du langage, qui entraînent des difficultés de communication. Il y a donc une complexité de ces réseaux et des interactions. Rôle complémentaire des hémisphères cérébraux, que ce soit la zone autour de la lésion, les zones épargnées du côté gauche et les régions homologues contra-lésionnelles droites, avec une contribution relative qui dépend de la taille de la lésion mais également du délai. Ce sont des facteurs de récupération. [3] Atteinte des fonctions exécutives. Les fonctions exécutives sont sous-entendues par un réseau entre les structures préfrontales (cortex dorso-latéral préfrontal, orbito-frontal et cingulaire antérieur) et sous-corticales (dont le striatum, pallidum et thalamus). – Le cortex dorso-latéral préfrontal permet à l’information de s’organiser pour obtenir une réponse. – Le cortex orbito-frontal participe à l’intégration de l’information limbique et émotionnelle dans les réponses comportementales. – Le cortex cingulaire antérieur est sollicité pour le comportement motivé. L’étendue de ce réseau rend compte de la fréquence de la prévalence possible de ces troubles, la lésion de l’une ou l’autre de ces structures ou de leurs connexions pouvant être à l’origine d’un dysfonctionnement exécutif. La prévalence post-AVC : 55% à un délai moyen de 92 jours. Cela concerne 20 à 40% des patients et il va y avoir différents types de profil selon les patients : – 22% auront un syndrome cognitif isolé – 33% auront un désordre comportemental – 45,5% auront un syndrome mixte comportemental (avec hypoactivité, désintérêt et difficulté d’anticipation) et cognitif (dont initiation et génération d’informations) Pour évaluer la sphère comportementale : questionnaires notamment. [4] Atteinte des fonctions attentionnelles. La prévalence post-AVC est plus élevée en phase aiguë, jusqu’à 30% des patients en phase chronique. Le réseau attentionnel a deux composantes : ventrales et dorsales. – Réseau attentionnel dorsal : cortex frontal moyen, sillon intra-pariétal et cortex occipital. – Réseau attentionnel ventral : cortex frontal inférieur, cortex temporal médian. Ils fonctionnent de manière indépendante l’un de l’autre et c’est l’équilibre des interactions entre ces deux systèmes qui permet de pouvoir contrôler de manière dynamique les informations sensorielles ascendantes et les tâches cognitives qui en découlent. [5] Troubles mnésiques. Il y a une hétérogénéité dans les études, modèle théorique/capacités. Les capacités en MDT : déficits dans des tâches complexes d’empan de mémoire. – MDT : vaste réseau cérébral comprenant des zones frontales et pariétales ainsi que le cervelet. 3

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